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Une erreur. Encore ! Une autre à ajouter à la longue liste interminable ! À combien suis-je maintenant ? Je n’ai jamais commencé le compte, pour tout dire. Mais je suppose que j’ai dû dépasser le petit millier, non ? En même temps, je ne suis pas certain de réussir à m’adapter, un jour, correctement à ce travail ! Je ne comprends pas pourquoi le Seigneur Baal me garde toujours à ses côtés. Je veux dire, il y a sûrement d’autres Soigneurs bien plus compétents et moins maladroits que moi ! Qui le serviraient mieux aussi ! Ou au moins qui ne feraient pas d’idioties à tout bout de champ ! Dans tous les cas, ça ne doit pas être difficile de trouver meilleur que moi !
Pourtant, je ne peux expliquer la vague contradiction qui me traverse l’esprit. Rien de bizarre ! Juste que je suis quand même content d’être encore à ses côtés ! Aucun rapport avec un sentiment nommé « l’honneur », comme diraient quelques uns ! On m’a déjà dit que je devrais me sentir « honoré » d’avoir été choisi comme un des vassaux du prince impérial. Autant dire que je ne saisis pas trop ce qu’ils veulent sous-entendre par là ! Pour moi, l’être ou non n’a aucune importance. Maître Baal est mon ami ! Ce n’est pas exactement quelque chose d’aussi facile à obtenir, compte tenu des nombreuses personnes qui essayent ! Pour avoir des trucs ou je-ne-sais-quoi. « faveurs » était le terme que le prince m’a dit, une fois. Il me semble qu’il pensait que je cherchais la même chose, au début !
Mais pour en revenir à cette fameuse contradiction… si on m’avait demandé ce que je voulais faire après le service militaire, au début de celui-ci, j’aurai répondu que j’étais pressé que ça se termine pour pouvoir rentrer chez moi, à Reytel. Maintenant, je dois reconnaître que cette idée s’est un peu éloignée depuis mon amitié avec le Seigneur Baal. Vassal ou non, ça n’aurait rien changé. J’avais moins hâte de quitter Elsia. Je voulais rester un peu plus longtemps pour continuer à soutenir mon ami, même si je l’aurais vu beaucoup moins souvent ! C’est ça ! Marrant les changements d’avis provoqués par une rencontre comme ça !
Houlà ! Je me suis peut-être un peu trop égaré dans mes pensées inutiles ! En plus, je souris sans raison, désormais ! Ma panique précédente s’est calmée un petit peu, il faut croire ! Juste parce que j’ai pensé à autre chose ! Enfin, c’est la voix du jeune prince qui m’a tiré hors de mes pensées, car sinon, je pense que je n’aurais pas réagi avant un petit moment ! Exactement comme lorsque j’étudie les plantes ! Trop concentré dessus !
Une minute… le Seigneur Baal croit que je ne pensais pas mes mots ? Je veux dire, d’accord, vu comment j’ai essayé de me rattraper dessus, c’est peut-être le sens que ça donne ! Mais non, non, non ! Je le pensais sincèrement ! En fait, ce n’est même pas la première fois ! Est-ce… est-ce que je l’ai vexé… ? Ah ! Ce n’est pas ce que je voulais ! Il est réellement temps que je relise cette liste d’erreurs, un jour ou l’autre ! Une seconde fois, je secoue mes mains devant moi pour contredire, puis je souris d’une manière aussi rassurante que possible.
« Je n’ai pas dit ça ! Je le pensais ! Ce n’est pas la première fois ! Certaines tenues vous vont vraiment bien que ça en est impressionnant ! Je sais que nous sommes amis et que j’aurais pu vous le dire, mais… à chaque fois, vous semblez un peu agacé quand des gens vous le disent ! Alors je préférais le garder pour moi ! »
« Sauf que ça m’a échappé, excusez-moi… »
Myo
NIVEAU 1
10/10/2018, 15:32
Baal
Accueil à Katara
Myo
Ah ! Comme prévu. C’est parfois même trop facile d’anticiper ses réactions. Enfin, il semblerait que je n’ai pas mesuré complètement l’ampleur de sa réaction cette fois-ci. Oh, rien de très grave, juste quelques détails, mais les plus intéressantes étrangetés ne se cachent-elles pas dans les détails parfois insignifiants ? J’aime à penser que oui, surtout lorsque je taquine mon vassal. Comme prévu, sa réaction se fait du tac-au-tac. Lui plus que les autres tient absolument à ne pas me froisser, à ne pas me mettre en colère ou à ne pas me décevoir. Et pas juste pour ne pas subir mon courroux, aussi étrange que cela puisse paraitre. Peut-être parce que c’est son travail que de répondre à la moindre de mes demandes, peut-être pour autre chose. Peut-être pour cette histoire d’amitié qu’il n’arrêtait pas de répéter en boucle lorsque nous effectuions notre service militaire. Hé... c’est effectivement l’être le plus proche de ce que je peux appeler un « ami », même s’il n’est guère sérieux pour moi de le clamer partout haut et fort. C’est bien pour cela que j’apprécie sa discrétion. Je ne sais pas s’il se rend compte qu’il pourrait littéralement abuser de sa position auprès de n’importe qui. Mais non, je ne l’ai jamais vu faire un truc pareil, et je ne pense pas même pas que cette idée lui traverse l’esprit. Bizarre. Pour un Naelite, il sort un peu des normes, mais ce n’est pas pour me déplaire.
Si je m’attendais à ce qu’il nie vigoureusement toute idée de me vexer sur un sujet aussi banal que l’apparence, je m’attendais beaucoup moins à ce qu’il m’avoue retenir ses compliments habituellement. Je ne peux retenir un certain étonnement. Son raisonnement tient la route, évidemment, mais si quelqu’un autre que Mère peut s’arroger le droit de me complimenter... ben... on dirait bien que c’est lui. Uniquement parce que je le sais toujours affreusement sincère.
« Je suis agacé parce que je sais qu’ils n’en pensent pas un mot. J’ai tendance à ne pas supporter la flatterie. » Je décroise les bras, plus détendu. « Mais puisque tu le penses, je t’autorise à m’en faire part ... discrètement de préférence. »
Je ne suis pas certain qu’il le fasse, mais bon. Peu importe. Je ne suis pas vraiment un grand fana de compliments sur le physique. Oui, cela fait toujours plaisir quelque part, mais je préfère être reconnu pour mes capacités en tant que futur Empereur, pas pour l’état de ma garde-robe.
Bon, la discussion est close. Du moins, pour ma part, elle l’est. Et si j’adorerai rester encore quelques heures ici, je crois qu’il est temps qu’on sorte de ce vestiaire. Il fait dehors un temps délicieux qui est bien rare à Nael, alors, autant en profiter.
« Sortons maintenant. On n’a pas fait tout ce chemin pour rester enfermés. »
Ce que je fais immédiatement. Hmm ! Après des heures passées sur ce bateau et dans ces vêtements, c’est plutôt pas mal d’être à l’air libre ! Je m’étire, satisfait. La seule chose qui prouve mon statut est désormais ma chevalière qui ne me quitte jamais. Objet bien discret, mais puisque c’est ‘le jeu’...
Hm... mais qu’est-ce qu’on est censé faire à la plage, exactement... ? Je suppose qu’il existe des activités autres que celles dont Myo m’a parlé, sinon, ce serait bien ennuyant comme endroit. Des activités sans aucun lien avec l’armée, la politique, les intrigues... hm, pour sûr, et ça me coûte de l’admettre mais... je ne sais pas du tout quoi faire.
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