Quel genre d'enfance as-tu eu ?
Le ventre qui gonfle n’empli pas la femme de joie, comme cela devrait être le cas. Chaque matin des jours durant elle se contemple dans un miroir de moins en moins flatteurs. Chaque matin elle se sent un peu moins bien, elle sent arriver de plus en plus souvent ces nausées qui n’augurent rien de bon. Lorsque la certitude lui tord le ventre de remords, de regrets, elle se décide à aller frapper à la porte d’un homme, de l’homme. Du paternel. Elle ignorait ce qu’elle espérait alors. Elle ne vivait pas une magnifique romance avec cet homme, loin de là. Ils ne se voyaient que quelques fois, occasionnellement. Mais, l’idée de concevoir un enfant hors mariage l’effrayait. La vie qu’elle mènerait par la suite l’effrayait. Alors, elle était allée frapper à sa porte, bien que l’idée d’une vie à deux avec lui ne l’enchante guère. Des deux possibilités d’avenirs qui s’ouvraient à elle, elle s’était orientée vers la moins désagréable. Mais le destin est parfois joueur, parfois cruel. Cette solution s’est refermée à elle, telle la porte qui lui est claquée au nez alors. L’homme n’a pas prononcé un mot, mais sa réponse est pourtant sans équivoque. La femme est seule pour faire face à cette situation. Elle pose une main hésitante sur son ventre. Ils sont deux, et pourtant elle est seule, si seule.

Chez certains, la fibre maternelle ne se manifeste qu’après l’apparition de l’enfant au sein de la famille. Chez cette jeune femme sans prétentions, cette fibre ne s’est jamais réellement manifestée. Des semaines durant, elle n’a eu de cesse de contempler son petit bébé dans l’espoir que, peut-être, elle finirait par l’aimer, par le chérir davantage que sa propre vie, comme le font habituellement les mères. Puis, la vérité l’a frappée comme une révélation. Elle n’était pas une mère. Cet enfant, elle n’en voulait pas. Elle ne l’avait jamais voulu. Elle avait simplement été imprudente, un soir. Et cela ne l’enchainait à aucun engagement, de quel sorte qu’il soit. Et, le comprendre l’avait libérée d’un poids énorme. Pour la première fois depuis son accouchement, elle s'endormit en souriant, ce soir-là.

Les semaines qui suivirent, elle eut le cœur plus léger. Elle commença peu à peu à retrouver sa joie de vivre, tout en se renseignant. Elle savait que ce marché bien particulier existait –certains en parlaient même avec effroi. Il était difficile, en revanche, de faire ce genre d’affaires sans se faire remarquer. Cela pris du temps, mais elle arriva enfin à ses fins quelques mois plus tard. Elle fut ravie d’apprendre que plus ils étaient jeunes, plus ils pouvaient rapporter gros. C’est ainsi contre une belle bourse bien garnie qu’elle laissa un enfant sans nom aux soins d’une parfaite inconnue. Et ainsi était-il sorti de sa vie.

Pourquoi te spécialiser dans cette classe et ce type d'unité ?
Parfois, on ne choisi parfois pas sa voie. Parfois, c'est juste une évidence qui s'impose, et on sait alors que les choses sont ainsi et qu'il n'en sera jamais autrement. Le katana qu'il porte aujourd'hui était autrefois une dague -objet qu'il possède encore mais qu'il n'utilise plus. Un cadeau qui lui était cher, mais qui possède à présent une signification toute autre. C'est avec une lame, et sans monture, qu'il a débuté alors qu'il était encore jeune et naïf. C'est dans cet art qu'il s'est perfectionné tandis que les bases étaient déjà acquises.
Ce n'était pas un choix. C'était une évidence.
Alors, ainsi soit-il.

Crois-tu en Kila ou en Soma ?
La religion, les croyances, rien de tout cela n'a jamais fait partie de son éducation. Sa culture le pousse à connaitre ces deux croyances, davantage Soma que Kila, mais cela n'a jamais été pour lui une évidence comme pour d'autres. On ne peut pas croire en une divinité lorsque l'on a ce sentiment de perpétuel abandon, sans doute. Il n'y a qu'en les hommes que l'on peut croire, parce qu'ils sont tangibles, factuels. Capables du pire, peut-être du meilleurs aussi.

Quel est ton animal préféré ?
Il est difficile de répondre à cette questions lorsque l'on n'a jamais véritablement eu d'animal. Il est fasciné par beaucoup d'entre eux, attendri par certains...Sans doute sera-t-il effrayé par d'autres lorsque son chemin viendra à les croiser. Il n'a, en tout cas, jamais véritablement eu de coup de cœur pour aucun d'entre eux.

Ton menu préféré ?
Il semblerait que l'on puisse faire manger n'importe quoi à Roan tant que cela implique qu'il n'y ai pas de tomates à l'intérieur.
Pour ce qui est de sa préférence actuelle -car il est bien conscient qu'il existe encore une multitude de mets dont il ignore l'existence- elle pencherait sans doute pour les tourtes à la viande.

Le moment de la journée que tu adores par dessus tout ?
Lorsque le ciel s'assombrit et que les températures baissent. Lorsque la lumière du jour laisse place à la nuit et que les étoiles apparaissent dans le ciel. Ce n'est pas tant pour les contempler -bien que Roan ne soit pas insensible à leur charme, elles ne vont pas jusqu'à l'émerveiller. Il a simplement ce sentiment étrange d'être plus en sécurité lorsque les ombres le rendent plus difficile à apercevoir, à contempler de façon claire.

La ville ou destination que tu préfères et/ou que tu aimerais visiter ? Et pourquoi ?
Il garde une certaine affection pour la ville dans laquelle il a vécu de nombreuses années, Elsia. Malgré tout sa curiosité le pousse a se demander comment peut être la capitale d'Uxy. Principalement afin de pouvoir faire la comparaison entre les deux, il la visiterait bien volontiers.

Ta plus grande peur ? Ou ta phobie ?
L'abandon. Après avoir été abandonné une première fois par sa mère biologique, puis, une nouvelle fois par sa mère adoptive, il n'est rien qui l'effraie davantage que d'être une nouvelle fois abandonné par les personnes à qui il accepte de s'attacher.
C'est peut-être irrationnel. Mais la peur, finalement, n'est jamais vraiment rationnelle.

As-tu, plus peur des morts-vivants, des fantômes ou des sans-visages ? Pourquoi ?
Aucune de ces créatures ne lui font véritablement peur. L'entrainement militaire qu'il a suivis à la capitale fait de lui un très bon guerrier. Tout ce dont il a peur, ce serait de ne pas pouvoir protéger ceux qui lui sont chers de ces êtres...

Racontes-nous une anecdote, n'importe laquelle !
Sa mère adoptive était la tenancière d'une auberge...Du moins le croyait-il alors qu'il n'était encore qu'un enfant. Elle ne lui a dit la vérité que bien plus tard, lorsqu'il avait suffisamment grandit pour qu'elle pense qu'il puisse entendre la vérité.
L'auberge n'était qu'une façade. Une couverture pour une activité bien plus lucrative. Une maison close. Il est difficile d'accepter une telle vérité, encore plus de le faire calmement. Ce soir là, une énorme dispute a explosé entre sa mère et lui. Et elle a fini par le mettre a la porte.

Quelque chose à ajouter ?
Une multitude de choses en réalité. Mais les secrets d'un personnage se découvrent au fil du jeu...