ft Sehun

Jour de chance !

Du nettoyage, encore et encore, il fallait frotter, tout faire pour que ça brille et qu’il n’y ait aucune poussière. Le lieu devait être parfaitement propre pour attirer les clients, l’aspect est important et tu le savais. Pourquoi te retrouvais-tu dans ce genre de conditions ? Pourquoi faisais-tu le ménage dans une auberge ? Aussi simple que cela puisse paraître tu étais juste fauché, sans argent et c’était en échange de tes services que tu pouvais dormir dans un lit. Tout cela parce que tu n’avais pas assez réfléchi, tu t’étais trop précipité et tu as débarqué à Khor sans aucun moyens de rejoindre le Liévathan. Alors que toi-même tu pensais à ton idiotie, tu fis un soupir, c’était bien la peine d’avoir fait tout ce chemin en étant aussi pressé. Quel jeune homme exaspérant tu étais, un jeune adulte pourtant, après 19 ans de vie tu aurais dû avoir la maturité pour tout cela. A quel point étais-tu impatient de devenir pirate ? Une question que toi seul peut répondre. Tu voulais te battre, réduire au silence pour de bon tous ces nobles, tous ces idiots, la vengeance t’aveuglais néanmoins il y avait sans doute une certaine gentillesse dans toute cette rancœur. Que ce soit aujourd’hui ou dans le passé, tu as toujours voulu aider les plus pauvres, les plus démunis et c’est parce que les nobles et les soldats existent que la paix n’existe pas dans ce royaume. Tu en étais convaincu, tu l’es toujours.    Et oui Slaine, ce n’était pas des raisons pour ne pas utiliser sa tête. Tu fis un léger bâillement cependant tu ne perdais pas le sourire et la joie qui brillait dans tes yeux. Tu avais enfin fini ton boulot, après une vérification par le patron tu pus finalement sortir. Une fois de plus, tu allais passer ta journée à chercher comment entre dans le Liévathan ou du moins, au moins les contacter. Cela faisait déjà plusieurs jours que tu cherchais en vain. Il n’y avait donc aucune solution ? Tu n’avais jamais rencontré de pirates, ou du moins… Pas à ta connaissance, peut-être qu’en t’entendant parler ils avaient cacher leur identité car tu avais l’air d’un sale gosse insouciant et stupide. Même si c’est toujours le cas. Au moins grâce à cela, tu connaissais déjà bien la ville même si, c’est de base c’était ton lieu de naissance. Une vague de nostalgie t’envahissait. Tu entras dans un bar, dans une auberge, quelques autres, après des heures de recherches personne n’étais capable ou voulait te dire comment devenir membre de l’équipage du Liévathan. Tu étais démuni face à tout cela. Finalement, une pause fut imposée par ta conscience et tes pieds qui en avaient assez de marcher pour rien. Au bord de la mer, regardant l’horizon, tu réfléchissais à un moyen. Le mieux serait de guetté quand le Liévathan accosterait ici et tu demanderais directement aux membres de l’équipage cependant il y avait plusieurs raisons qui t’empêchait de prendre cette initiative. De un, qui sait dans combien de temps cela arrivera, des semaines voir des mois, c’était imprévisible. Et de deux, même si tu faisais cela, avec ta tête de gentillet, il était possible qu’on te dise d’aller voir ailleurs. Peut-être que quelque chose t’échappait ? Peut-être que tu devais faire plus d’efforts ? Que t’y prenais de la mauvaise manière. Tu serras les poings pour te lever énergiquement, tu ne devais pas perdre espoir ! Il fallait malgré tout continuer. Tu repris la marche et tu te baladais dans la ville cependant un bruit t’interpella. Khor était soit-disant sous le contrôle des pirates, il n’y avait pas de gardes, les nobles tu n’en avais jamais croisé du moins, jusqu’à ce moment-là. Tu vis un noble entouré de plusieurs gardes, il s’énervait contre un habitant, il ne voulait sans aucun doute que cette ville reste sous l’influence des pirates. Compréhensible et à la fois haïssable. La haine montait bien qu’une certaine exaltation se faisait ressentir dans tout ton corps. Tu fis un léger sourire, il était temps de se défouler. Cela faisait bien longtemps que ta lame n’avait plus transpercer un de ces immondes personnages que tu ne qualifierais presque pas d’humain à cause des atrocités qu’ils font. Tu dégainas ton katana, tu n’avais absolument pas peur et alors que le noble allait frapper le simple habitant tu l’arrêtas net dans son geste avec un moyen simple et efficace : la mort. Tu lui tranchas le cou, sans aucune pitié. Les gardes ne s’attendaient pas à cela, tu avais tout fait pour ne pas qu’il s’aperçoive de ta présence. Le sourire aux lèvres tel un sadique, tu avais pu rendre justice. Les gardes allaient se jeter sur toi, tu étais prêt au combat cependant tu n’allais pas être le seul de la partie. Il y a un an déjà, la chance avait été de ton côté et grâce au destin tu pus rencontrer celui qui te permettra d’accomplir ton rêve.

GOYANGI

De retour sur la terre ferme depuis seulement quelques heures, tu t’étais presque immédiatement rué sur la taverne que tu avais connu lorsque tu étais venu plus jeune. Bien sûr, ce n’était plus la même personne qui gérait l’endroit, mais la jeune femme, ancienne pirate, nouvelle maman, te connaissait assez bien pour savoir que tu étais en âge d’être au bar. Une discussion plus que banale s’ensuivit, remplis de codes pirates, afin que personne ne sache que tu étais du Leviathan. Tu donnas des nouvelles de Woon, ton capitaine, puisqu’il était connu partout où que tu ailles. La réputation de ce type n’était plus à faire, c’était chose certaine. Cependant, tu étais aussi connu pour être son chouchou, et donc avoir le nez dans ses affaires au quotidien. Tout le monde savait cela. Pour n’importe quel étranger de Khor, votre conversation était plutôt banale, et pourtant, certains mots voulaient en dire d’autres, cette femme te parlait d’un gamin qui traînait dans le coin avec l’ambition de rejoindre le Leviathan en particulier.

Tu étais venu en personne parce que Woon t’avait demandé de livrer quelque chose de précieux à cette femme justement, mais ce que tu entendait ne te plaisait qu’à moitié. C’était bien de vouloir vous rejoindre, mais pourquoi le Leviathan en particulier ? Tu ne comprenais pas, il y avait tout un tas de bateaux sur lesquels il pourrait embarquer et devenir pirate si cela lui chantait. Tu entendis aussi des choses sur un type qui se croyait tout permis, il était ici depuis quelques jours, et voulait faire sa loi, avec ses petits gardes du corps, il se pensait bien supérieur à ce qu’il était en vérité. Un pauvre noble perdu, qui voulait reprendre le pouvoir de Khor, lorsque le plus important des pirates n’était pas là. Dommage, aujourd’hui, tu étais présent, et c’était un problème que Woon voudrait sûrement que tu règles toi-même. Personnellement, c’était tellement excitant.

Remerciant Ruz de son hospitalité, comme toujours, d’un sourire, et de quelques pièces en trop pour son bébé, tu disparus de la taverne, dans les rues pluvieuses de Khor. La mer n’avait pas l’air emballé à l’idée que quelqu’un veuille s’en prendre à sa ville adorée. L’océan et toi aviez un lien particulier, tu avais la sensation de pouvoir comprendre sans pour autant que ce soit possible. Bizarre, oui. C’était tout toi. Les mains dans les poches de ton immense pantalon de tissu, tu marchais tranquillement, t’arrêtant parfois pour profiter de cette pluie plus douce que celle à laquelle tu avais le droit sur mer en général. Il s’agissait de tempête d’habitude, là, c’était doux, agréable. Il ne faisait pas froid pour autant, cette douche était plutôt une bonne chose.

Tu continuas ta marche, jusqu’à ce que des bruits se fassent entendre dans un coin adjacent. Tu tournas ton regard nonchalant en direction, avant de voir le métal scintillant d’un katana fendre une tête, le sang giclant alors sur les pavés. Tu poussas un soupir. De quoi s’agissait-il encore ? Insouciant, tu te rapprochas de quelques pas, histoire d’analyser correctement la situation. Tuer tout le monde n’était pas permis par Woon, plus maintenant, alors tu devais te renseigner sur ce qu’il se passait. Petit comme tu étais, les types préoccupés par leur « maître » décapité ne t’avaient pas vus approcher, contrairement au tueur qui avait sa lame recouverte de la couleur âpre du sang. « Bonsoir messieurs ~ Je peux savoir ce qu’il se passe ici ? »

De toute évidence, le mort était riche, peut-être même le gars dont tu devais t’occuper. Tu jetas un coup d’oeil rapide au gamin qui tenait une épée, puis au pauvre villageois qui avait du assister à cela. Tu lui tendis la main, un silence accueillit ton léger sourire. Celui-ci au moins, savait qui tu étais. Cela ne regardait pas plus ce monsieur, lequel prit congé rapidement. Bon, retournons à nos moutons, il se passe quoi là ?

Goyangi